visuel http://bloblorarea.fr

Garder votre cheval au chaud en hiver

Une de mes amies couvre son cheval dès que les nuits deviennent fraîches à l’automne. Elle ajoute et change de couvertures au fur et à mesure que l’hiver avance. Dans son cas, son hongre a besoin de rester lisse et brillant pour le circuit des concours d’hiver. Mais qu’en est-il des chevaux que nous emmenons dans des stages, que nous utilisons pour travailler le bétail, pour faire des randonnées et que nous avons à l’entraînement ? Que devons-nous vraiment faire pour nous assurer qu’ils restent au chaud et à l’aise en hiver ?

La couverture a sa place. Ce surplis artificiel pour chevaux permet à nos compagnons de passer les mois froids sans avoir à développer un poil aussi épais. La couverture est nécessaire si vous voulez être compétitif dans les concours d’hiver. Elle est également très utile si vous comptez faire travailler votre cheval durement et fréquemment pendant l’hiver. La clé est la fréquence. Si vous le faites transpirer assez souvent, cela vaut la peine de le couvrir par rapport au refroidissement d’un cheval à poil long. Mais votre cheval n’a pas besoin d’être couvert pour rester au chaud et à l’aise tout l’hiver.

Entraînements hivernaux des chevaux à poils longs

Lorsque vous faites travailler un cheval au point de le faire transpirer, ses longs poils d’hiver retiennent cette chaleur et cette humidité. Cela signifie que vous devez prendre le temps de vous assurer qu’il est frais et sec avant de le quitter et avant que la température ne baisse la nuit. Si vous avez déjà fait de l’exercice, puis êtes resté assis dans le froid dans vos vêtements en sueur, vous savez ce que cela fait. Très vite, vous avez un froid inconfortable. On se change pour mettre des vêtements secs. Mais le cheval a besoin de se rafraîchir et de sécher son pelage. Après avoir dételé, promenez-le (vous pouvez continuer à travailler au sol) pour permettre à son pelage de sécher grâce à la combinaison de la circulation de l’air et de sa propre chaleur corporelle. Vous pouvez accélérer ce processus en brossant les poils aux endroits où il transpire pour favoriser la circulation de l’air, en le frottant avec une serviette sèche, et même en utilisant un sèche-cheveux (considérez cela comme une occasion de vous entraîner !) Lorsque son corps a la même température entre ses pattes avant et sur son épaule, et que son pelage est sec jusqu’à la peau, il peut être laissé seul. Ce processus de refroidissement et de séchage supplémentaire, lorsque vous le prévoyez, est tout simplement un temps de qualité supplémentaire avec votre cheval.

Le fait de choisir de couvrir votre cheval pour l’hiver ne diminue en rien votre responsabilité de le refroidir et de le sécher après l’exercice. Si vous couvrez un cheval encore chaud ou humide, il aura un froid inconfortable car il transpire et la couverture intérieure devient humide. S’il est plus facile de sécher un cheval à poil court, il faut tout de même du temps pour refroidir ses muscles et ramener son centre corporel à la température d’avant l’effort.

Clip de corps

Pour faciliter le refroidissement du cheval à poil long et le rendre plus sûr, sans pour autant lui enlever une grande partie de son isolation naturelle, le poitrail, le sternum et la ligne médiane jusqu’aux flancs peuvent être tondus près de la peau. On appelle cela une pince de traçage car les lignes tondues se rapprochent de la ligne des tracés reliant un cheval harnaché au chariot. Demandez l’aide de quelqu’un qui a l’expérience de la tonte si vous voulez faire cela, car il existe des techniques qui fonctionnent bien mais qui doivent être apprises. Vous pouvez en fait tondre selon un certain nombre de motifs différents, mais toute perte de poils plus importante nécessitera une couverture pour remplacer ce que vous avez enlevé. La tonte du corps ne doit pas être effectuée au printemps, car elle altère le pelage de l’été à venir, mais elle peut être effectuée à tout moment de l’hiver.

Couverture ou poil

Lorsque le temps se refroidit, le cheval développe un pelage plus épais. Le pelage d’hiver du cheval sert à piéger la chaleur et à le garder au chaud grâce à son gonflant. Comme une parka en duvet, la chaleur corporelle du cheval est retenue par sa couche isolante duveteuse. Les jours plus chauds, il peut enlever son manteau et se tenir à l’ombre, ou s’allonger sur le sol frais, pour éviter la surchauffe. L’effet réel d’une couverture est de comprimer l’isolation naturelle du cheval et de la remplacer par notre isolation synthétique. Ainsi, pour qu’une couverture aide votre cheval, elle doit fournir une isolation supérieure à celle de son propre pelage. Si vous n’utilisez qu’une couverture légère, le cheval aura quand même des poils d’hiver.

Une fois qu’on a commencé à couvrir, on ne peut pas arrêter en cours d’hiver. Si la couverture se déchire ou s’abîme, ou si elle est tachée de fumier et que l’on veut la laver, il faut en avoir une de rechange. Le cheval ne sera pas capable de faire pousser un poil épais assez rapidement pour compenser la perte de la couverture.

Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas ajouter une couverture épaisse à un cheval qui n’en a pas par ailleurs pendant une vague de froid, mais limitez son utilisation aux heures froides. Faites un essai pour que cette nouvelle sensation ne soit pas artificielle pour votre cheval ; la plupart des chevaux ont besoin d’apprendre à s’habituer à une couverture.

Couches et coût des couvertures

Les couvertures sont coûteuses. Vous pouvez facilement dépenser 50 à 150 € pour une couverture pour temps modérément froid, et vous pouvez choisir des caractéristiques qui augmentent le coût à 200 ou 300 €. La plupart des propriétaires de chevaux qui couvrent possèdent au moins une couverture plus fine pour l’automne/le printemps et une couverture plus épaisse pour l’hiver, ou utilisent une couverture intérieure. Outre la polyvalence de la température, la doublure peut être lavée plus facilement que la couverture, ce qui permet de garder une surface plus propre près du cheval.

Adaptation des couvertures

L’ajustement des couvertures est un art. En général, il faut mesurer le centre du poitrail du cheval, puis le contourner horizontalement jusqu’à la queue, et cette longueur correspond à la taille de la couverture en pouces. Cependant, les chevaux ont des morphologies différentes, et une couverture adaptée en longueur mais trop grande entre le poitrail et le garrot, par exemple, frottera.

Les frottements de couvertures sont un problème courant ; vous devrez peut-être essayer plusieurs marques avant de trouver celle qui convient à votre cheval. Même une couverture bien ajustée peut frotter les poils du garrot et des épaules. Les solutions courantes consistent à utiliser une doublure intérieure extensible qui couvre cette zone, à doubler les zones de frottement avec du satin ou de la peau de mouton, et à acheter une couverture avec une doublure anti-frottement.

Vérifiez souvent les sangles ventrales pour vous assurer qu’elles ne sont ni trop courtes (ce qui limiterait le cheval) ni trop longues (ce qui lui permettrait d’attraper un sabot arrière en se couchant). Si votre couverture est équipée de sangles pour les pattes arrière, croisez les sangles entre les pattes du cheval, ce qui permet d’ajuster les sangles un peu plus longtemps tout en les maintenant en place.

Lavage des couvertures

La plupart des chevaux ne passeront pas toute la saison sans salir leur couverture au-delà de l’utilisation (et certains ne parviennent même pas à passer la nuit !) La solution préférée est la machine à laver surdimensionnée de votre laverie automatique locale, mais les propriétaires de la laverie et les autres utilisateurs s’y opposent parfois. Si vous disposez d’une laverie qui autorise – ou n’interdit pas – cette utilisation, veillez à prendre le temps de nettoyer après votre passage afin de garantir cette disponibilité à l’avenir. Les couvertures qui ne peuvent pas être lavées en machine peuvent être nettoyées à la main ; le nettoyage commercial des couvertures est également disponible.

Réparations des couvertures

Les ruptures et les déchirures de sangles sont les dommages les plus courants, même sur les couvertures de la meilleure qualité ; les chevaux sont durs avec les couvertures. Vous pouvez effectuer certaines réparations vous-même avec une aiguille lourde et du fil à tapis. Pour des réparations plus importantes, des services commerciaux sont disponibles ; renseignez-vous auprès de votre sellerie locale.

Couvertures et journées chaudes

Si vous laissez votre cheval couvert après le petit-déjeuner par un matin frais et que la température grimpe à la mi-journée, le cheval transpirera sous la couverture. Lorsque la température redescend dans la soirée, vous avez un cheval mouillé qui porte une couverture humide. Ou bien, sa peau le démange et il se gratte, déchirant la couverture. Cette situation présente des inconvénients évidents, et la plupart d’entre nous ne peuvent pas courir chez eux pour changer/enlever les couvertures à la mi-journée. Il existe des couvertures respirantes sur le marché ; elles sont plus ou moins efficaces, mais elles sont plus chères. Le cheval avec un pelage d’hiver naturel aura, de la même manière, chaud en milieu de journée, mais il peut réguler lui-même sa température plus facilement.

Temps humide

Le manteau d’hiver du cheval est bien conçu pour évacuer l’eau, le plus souvent sans mouiller sa peau. Regardez attentivement votre cheval après une pluie et vous verrez l’eau s’écouler de ses flancs, là où les longs poils pendent le long de son canon, laissant son dessous sec. Les chevaux n’ont pas besoin d’être couverts par temps humide ; ils vivent à l’extérieur depuis des centaines d’années. Si votre cheval couvert doit sortir sous la pluie, vous avez besoin d’une couverture qui laisse passer l’eau ; il existe aujourd’hui sur le marché de nombreux tissus qui font un travail honorable. Habiller votre cheval d’un imperméable, c’est un peu comme vous habiller vous-même d’un imperméable : il est difficile de trouver le juste équilibre entre imperméabilité et respirabilité. (Le meilleur matériau imperméable ne respire pas, tandis que le meilleur matériau respirant n’est pas entièrement imperméable). Il est possible de trouver un bon équilibre – consultez des amis qui font des couvertures pour voir ce qui fonctionne dans votre climat.

Le temps froid et humide est cependant le plus difficile à gérer pour le cheval, car une fois qu’il est mouillé jusqu’à la peau, il est très sensible aux températures froides. Le vent aggrave la situation. Les chevaux âgés et les jeunes sont particulièrement sensibles à ces conditions. Si vous pouvez prévoir le temps et si vous disposez des installations nécessaires, gardez le cheval sous un abri (il n’est pas nécessaire qu’il soit à l’intérieur) ces jours-là. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de le garder au chaud, mais simplement de le protéger de la pluie battante. Les chevaux sauvages n’ont pas le choix, et c’est une situation où nos chevaux domestiques ne semblent pas profiter de notre offre. Nos chevaux choisissent le plus souvent de rester à l’extérieur, même par ce type de temps, et peuvent être très frigorifiés au passage. Il est souhaitable d’enfermer votre cheval ces jours-là.

Fournir un abri

L’un des moyens les plus efficaces pour assurer le confort de votre cheval en hiver est de lui fournir un abri pour cheval couvert, qui bloque le vent et la pluie, dans son pâturage ou son paddock. Planifiez votre abri de manière à ce qu’il soit facile d’accès (près de la maison), plus haut que le sol environnant (pour éviter les flaques d’eau) et orienté de manière à bloquer le vent froid dominant en hiver. Il ne doit pas nécessairement s’agir d’une structure fermée. En fait, une étable fermée hermétiquement contre les intempéries est plus chaude mais moins saine pour le cheval car l’accumulation d’ammoniac est dure pour son système respiratoire. L’air du bâtiment d’élevage doit circuler, et de l’air frais doit être ajouté, pour fournir un environnement sain.

S’il a le choix, votre cheval choisira de rester dehors – et se portera parfaitement bien – dans la plupart des types de temps. Si vous lui fournissez un abri sous lequel il peut se réfugier à volonté, et que vous pouvez l’y maintenir en cas de besoin, il se débrouillera tout seul.

Chauffer l’étable

Il est agréable d’entrer dans une grange bien chauffée le soir, et nous avons l’impression de choyer nos chevaux, mais les chevaux n’ont pas besoin de granges chauffées. Le problème des écuries chauffées, ou même des manèges chauffés (si vous avez cette chance), est que le cheval doit finalement sortir. Faire de l’exercice dans une température et vivre dans l’autre est un défi car le cheval doit s’adapter chaque fois que vous le déplacez. Si vous choisissez de chauffer votre écurie, assurez-vous qu’il n’y a aucun risque d’incendie ; les incendies d’écurie tuent de nombreux chevaux chaque année.

L’eau

Que vous couvriez ou non, l’eau est essentielle à la santé du cheval pendant l’hiver. Lorsqu’il mange du foin sec, il a besoin de plus d’humidité pour sa digestion que lorsqu’il mange de l’herbe. La température de l’eau est également importante ; si l’eau est trop froide, le cheval risque de ne pas boire suffisamment et de souffrir de coliques d’impaction. Les solutions consistent à vérifier souvent l’eau pour s’assurer qu’il n’y a pas de glace, et à briser la glace si elle se forme ; à ajouter de l’eau chaude au moment des repas pour porter la température de l’eau à un niveau confortable (attention à ne pas la rendre trop chaude) ; à isoler le(s) seau(x) d’eau pour garder l’eau liquide plus longtemps (placez-le(s) dans un récipient plus grand avec un matériau isolant entre les deux) ; et à ajouter un réservoir chauffant (assurez-vous qu’il n’y a aucun risque de choc électrique). Vérifiez le niveau d’eau à chaque repas pour vous assurer que votre cheval boit.

Du foin pour se réchauffer

Si vous prévoyez que votre cheval aura froid un jour (ou une nuit), vous pouvez l’aider sans le couvrir. S’il a vraiment froid, il frissonnera. La digestion des fourrages grossiers crée de la chaleur ; la mastication et la transformation biologique du foin sont un bon moyen naturel de réchauffer le corps. Lui donner du foin suffit généralement à augmenter sa température et à arrêter ses frissons. Il doit toujours s’agir de foin de bonne qualité : sans poussière ni moisissure. Il n’est pas nécessaire qu’il soit riche en protéines ; les glucides fournissent l’énergie, il n’est donc pas nécessaire d’utiliser un foin mélangé à des légumineuses plus coûteuses (comme la luzerne). Le foin d’herbe est parfait. En donnant à votre cheval quelques flocons de foin supplémentaires pendant les nuits froides ou lorsque le vent hurle pendant la journée, vous aurez la certitude que vous l’aidez à rester à l’aise par temps froid.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *